C’est décidé, je m’en vais au Guatemala. Ayant déjà bien ratissé les pays d’Asie du sud-est, je cherchais à me mettre un nouveau défi en allant vers l’inconnu. L’Amérique-Centrale s’est rapidement imposée par son accessibilité et la conjoncture des saisons. Histoire, nature et découverte culinaire… je me plonge alors dans les recherches sur ce petit pays que je ne connaissais pas. Alors me voilà parti à l’eXploration de mon 23ème pays. Ola gringos vamos a Guatemala !
psst : toutes mes adresses et mes astuces pour préparer ton voyage sont par ici 🙂
Antigua la belle antiquité
A peine posé le pied sur le sol guatémaltèque, je saute dans un Uber pour rejoindre Antigua. Ancienne capitale du pays, délaissée pour Guatemala City à la fin du 18ème siècle suite à des éruptions / tremblements de terre à répétition, la ville baigne encore dans son histoire. Entièrement classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, Antigua vit au ralenti. Façades colorées, architecture tassée (pour résister auX tremblements), structure en damier (facile pour se repérer !), foule de petits restaurants sympas et pour tous régimes alimentaires, j’ai donc démarré mon voyage par la plus belle ville du pays.
Perchée à 1500m, la ville s’articule autour du Parque Central avec sa fontaine auX femmes à seins nus. Rdv des amoureuX, restes-y un peu pour observer les scènes de vie locales. D’un côté de la place se trouve le palais du Ayuntamiento avec son grand drapeau qui flotte au vent. Monte au balcon ; tu auras une belle vue sur la ville. De l’autre, les ruines de la Cathédrale, que je trouve impressionnantes. avec ses grandes coupoles creuses. Couvents, façades d’églises sculptées, lavoir… il faut se perdre dans la ville pour s’en imprégner.
Si le temps est dégagé, tu pourras apercevoir que la ville est entourée de 3 volcans : l’Agua (le plus proche, souvent prit en photo sous l’arche de Santa Catalina), le Fuego (qui fume au loin) et l’Acatenango… que tu peuX gravir !
La plus belle vue d’ensemble sur la ville se prend depuis le Cerro de la Cruz au Nord. Il est accessible en tuk-tuk ou à pieds (compter 30min de marche sur un joli chemin dans la forêt). Toute la ville et ses volcans s’offrent à toi. Sur place quelques marchands ambulants et si tu as de la chance, des joueurs de marimba, l’instrument national.
N’ayant jamais voyagé en Amérique Centrale, j’avais envie de m’imprégner de la culture locale par la cuisine. C’est comme ça que j’ai pris un cours de cuisine locale à la Tortilla Cooking School. Et quelle eXpérience ! Un menu 5 plats réalisé en toute convivialité avec Sonia, notre cheffe. Pepian, atol, et même tortillas… c’était un super moment culinaire et humain. Je ne peuX que te recommander l’adresse si toi aussi tu es un eXplorateur gastronomique 🙂
Antigua insolite : il paraît qu’il y a un bar caché dans la ville… et si tu cherchais vers la brasserie artisanale ? Parfois le téléphone sonne…
Antigua, j’y passe 2 jours en début de voyage et j’y reviendrai la dernière nuit pour y acheter mes souvenirs.
L’ascension de l’Acatenango : un volcan à portée de jambes
L’ascension d’un volcan est à mon sens un incontournable au Guatemala. DeuX volcans à proXimité d’Antigua : le Pacaya, eXcursion à la journée et l’Acatenango où il faut compter 2 jours et 1 nuit au sommet. Ce sera l’Acatenango pour moi.
Culminant à 4000m d’altitude, c’est simplement le 2ème plus haut sommet du Guatemala. Départ à 2000m, il faut compter 5h de randonnée intensive avant d’arriver au campement perché à 3600m.
Sac à dos chargé d’eau et de snacks, le souffle se raccourcit d’heure en heure, le paysage change entre champs, forêt et poussière mais l’effort vaut vraiment le coup ! En chemin tu en profites pour faire des rencontres et échanger avec tes coéquipiers des deuX prochains jours. Enfin le campement, un regain d’énergie pour retrouver la tente au plus vite et se poser. Tu tournes la tête et tu te retrouves nez-à-nez avec le Fuego, volcan voisin en activité et qui t’offre un spectacle continu d’éruptions. Grondement de terre, coulées de lave, le coeur de la Terre bat juste ici en face de toi.
Réveil à 4h du matin pour monter au sommet de l’Acatenango à 4000m et observer le lever du soleil. Le vent souffle fort, il fait froid, t’as pas mangé, tu glisses dans la roche volcanique… c’est certainement ma randonnée la plus rude de ma vie, mais quel spectacle !!! Une mer de nuages d’où sortent des petits volcans au loin… je ne t’en dis pas plus car c’est vraiment une eXpérience à vivre !
Des rumeurs te disent qu’il faut être super entraîné : c’est fauX ! Oui il faut être en bonne condition physique, mais c’est faisable et les guides ont l’habitude : il font des pauses très régulièrement, pas d’inquiétude you can do it !
Bon plan :
Au Guatemala, plusieurs agences te proposent l’ascension, à différents tarifs. J’ai privilégié une compagnie locale : Soy Tour. Si les vestes chaudes sont des années 80, la qualité des repas est bonne, les guides au top, le campement bien placé… franchement je recommande pour à peine un trentaine d’€uros.
Le lac Atitlan : du bleu ciel au bleu profond
Tout juste de retour à Antigua après la descente du volcan, j’arrive à sauter dans un bus pour Panajachel, sur les berges du lac Atitlan.
Le lac Atitlan, au coeur du Guatemala, est souvent classé parmi les plus beauX lacs du monde ! Et pour cause, il est entouré de volcans, ce qui lui donne un air majestueuX. Le spectacle démarre depuis le bus, sur la route qui descend vers Panajachel : tu as une vue splendide sur tout le lac et les villages qui l’entourent. « Pana » c’est la plus grande ville du lac, plutôt touristique, mais aussi un passage obligé pour prendre une lancha (bateau)… oui j’ai oublié de te dire : les villages qui entourent le lac ne sont accessibles que par le lac 😀
Je décide de me poser 3 nuits à Santa Cruz, le plus petit village du lac, pour être au calme et profiter du cadre. Je réserve à la Casa Kaktus, une guesthouse qui a prit ses quartiers dans une ancienne école. Lever de soleil sur le lac depuis le toit de l’école, lecture dans un hamac, et découverte des villages voisins, voilà le programme de mes prochains jours.
Sur une journée, je décide d’eXplorer les alentours et de partir vers San Juan, San Pedro et Santiago.
San Juan, c’est un petit village d’artistes où les voitures sont rares et les tuks-tuks sont rois. Les galeries regorgent de tableauX auX milles couleurs, je visite un atelier de teinture naturelle et de tissage, me balade dans les ruelles, prends un petit café au bord du lac… les vacances quoi ! Il y a des balades qui partent vers les hauteurs, mais je revenais de l’Acatenango et mes jambes n’étaient pas prêtent à repartir.
Pour rejoindre San Pedro, il faut compter 5min de tuk-tuk à 10 Qtz / personne.
San Pedro, c’est la ville faite pour les touristes avec de nombreuX restaurants avec vue. L’occasion de découvrir des nouveauX concepts et de reprendre des forces. Je me perds ensuite dans les ruelles de la ville jusqu’à l’embarcadère pour Santiago.
Santiago, c’est un marché à souvenir géant qui grouille et qui pétille de couleurs. J’ai beaucoup aimé les costumes traditionnels des hommes qui sont fiers comme des coqs. C’est la petite visite tranquille de la fin d’après-midi 🙂
Bref, la vie autour du lac tourne au ralenti. Certains y passent une semaine pour se reposer et vivre au rythme des allers-retours de lancha, de lecture, d’apéro et de cours d’espagnol. Tu choisiras ton lieu de résidence selon ce que t’y cherches.
Bon à savoir :
- il n’y a pas de distributeur dans les petits villages : il faut faire « le plein » à Panajachel,
- pas de bateau qui relie Santiago à Santa Cruz : il faut repasser par Panajachel,
- les restaurants à Santa Cruz sont rares… et il faut réserver avant 15h pour avoir une place.
- la lancha coute moins chère pour Santa Cruz que pour San Marco ou San Juan : priX indiqué sur le panneau… et tout petit 😉 (tu sens l’arnaque vécue ? :D)
- avant de t’y baigner sache que le lac Atitlan est aussi parmi les plus pollués du Guatemala, voire du monde 🙁 tous les déchets s’y rejettent. Mais il faut garder espoir : des restaurant proposent des pailles en papier, il y a des fontaines à eau pour éviter les bouteilles… ça bouge grâce au tourisme !
Chichicastenango auX milles couleurs
Si dans ton voyage tu as de l’opportunité de passer pas loin un jeudi ou un dimanche, passe donc par « Chichi » et son marché. C’est simplement le plus grand marché du Guatemala… et que j’ai vu de toutes mes eXplorations.
Plus vaste que le souk de Marrakech, plus coloré que les marchés asiatiques, c’est un labyrinthe de plus de 2000 petites échoppes. Fruits et légumes, tissus, artisanat, souvenirs… les Mayas quichés des montagnes alentours se retrouvent ici 2 fois par semaine.
Attention : ça grouille de monde : agoraphobes s’abstenir. On goutte à tout, on ne sait plus où donner de la tête, on observe les scènes de vie locales, les costumes traditionnels portés par la population. Passer par Chichi c’est vivre quelques mesures de la vie guatémaltèque.
C’est aussi le moment de se confronter auX croyances locales. En passant par l’église tu peuX apercevoir des cérémonies et rites en cours. En me perdant je découvre le cimetière qui est… coloré ! Les Mayas voient la vie en couleur jusqu’à leur mort. Là aussi je vois des rituels, des prières autour de feuX, d’offrandes… c’est un miXte de culture chrétienne et maya.
Pour rejoindre Chichi de Panajachel j’ai emprunté le chicken-bus, ce gros bus américain coloré. Ca ne coûte rien et c’est une aventure à tenter… sur un cours trajet 😀 Pas de panique tout le monde t’aidera à trouver les correspondances pour « Chichi » ou « Pana » au retour.
Semuc Champey au coeur de la jungle guatémaltèque
Je quitte le Sud-Ouest pour rejoindre la région centrale du Verapaz. Si cette halte me permet de couper mon trajet en deuX en allant vers le Tikal et le Nord, elle me permet aussi de découvrir une zone montagneuse fertile et à la jungle luXuriante. C’est la Région de la « Véritable Paix » (Verapaz) du Guatemala.
Je me rend à Semuc Champey et me prend une cabane au coeur de la jungle. La route pour y accéder est déjà un tableau. Tu sillonnes la montagne à travers les plantations de café, de cardamome et de cacao. Parfois par la fenêtre du bus tu sens des effluves de cardamomes qui viennent te chatouiller le nez. La route se transforme rapidement en piste et pour les derniers km il faut changer de véhicule et grimper à bord d’un 4×4. Et enfin le paradis !
Imagine plutôt : tu t’endors à 20h dans la nuit noire et tu te réveilles vers 6h00 avec les bruits d’oiseauX inconnus. Petite baignade dans une rivière turquoise, et après un bon petit-déjeuner, tu pars passer la journée dans des piscines naturelles… voilà l’affiche des 2 prochains jours 😀
Si tu as le temps tu peuX t’arrêter à Coban. La ville ne vaut pas le coup, mais tu peuX aller eXplorer les grottes de Candelaria en tubbing. Imagine 80km de rivière souterraine avec une lampe frontale… Pas un touriste à l’horizon, authenticité et fou-rire garantis si tu ne parles pas espagnol 😀
Les citées Mayas
Enfin direction le Nord, la région du Petén tant attendue avec ses citées Mayas. C’est avant tout pour ça que je suis venu au Guatemala. Tu te souviens les Citées d’Or ? La route est longue… compter 8h depuis Semuc Champey OMG !
Je me pose à Flores, petite île touristique sur le lac Petén Itzà. Après quelques jours au calme entre Atitlan et la jungle, j’avais envie de retrouver un peu de vie sociale 😀 La ville est animée de restaurants / bars sympas qui favorisent les rencontres, et le tour de l’île colorée se fait en 45min. Ce sera mon camp de base pour les eXplorations des citées Mayas.
Premier site Maya, le plus grand et le plus connu du pays : Tikal. Les pyramides mayas, vestiges des premiers peuples du 7ème siècle av JC (!) aujourd’hui disparus, une jungle dense et des animauX tropicauX en fond sonore… c’est un autre monde. Avec plus de 3000 édifices, Tikal a servit de décor à Star-Wars ou encore Indiana Jones… qui ont contribué à sa réputation. Mais je te rassure : l’étendue du site (et pour cause, c’est le plus vaste d’Amérique Centrale) te permets de te perdre et de ne croiser que très peu de touristes. La Gran Plaza est la plus impressionnante avec ses 2 pyramides majestueuses qui se font face. Ma première confrontation au monde Maya m’impressionne par les dimensions impressionnantes des édifices et par la jungle qui l’entoure aujourd’hui.
Yaxhà, autre citée Maya, plus petite et moins connue que Tikal, c’est l’authenticité. Aussi moins chère, tu peuX y rester jusqu’au coucher du soleil. J’ai l’impression d’être Indiana Jones tellement je suis seul au monde ! Avec les singes hurleurs qui m’accompagnent dans mes eXplorations, c’est presque flippant à certains moments.
Bon plan :
- Pas besoin d’y aller plus tôt (et de payer plus cher) pour le lever du soleil : très souvent le site est sous la brume.
- Si tu as un peu de temps, ne paie pas non plus pour le coucher du soleil, mais va le voir à Yaxhà.
- Tu peuX tenter de négocier un tarif transport avec un bureau de voyage sur 2 sites + un retour vers Livingston par eXemple.
- Si tu rencontres des gens, tente une négociation de groupe 😉
Livingston et la mer des caraïbes
Linvingston, c’est une petit village habité par la communauté des Garifunas, une ethnie noire, qui descends des esclaves. Situé sur la côte Caraïbe, seul accès à la mer côté Est du pays, le village est inaccessible par la terre. Et heureusement car le trajet est grandiose ! J’embarque sur une lancha qui glisse sur les eauX du Rio Dulce, plus grand fleuve du Guatemala, jusqu’à la mer. Le fleuve est bordé de falaises, d’îlots inhabités et des oiseauX de toutes sortes t’accompagnent comme pour te souhaiter la bienvenue. Le spectacle démarre ici.
Ici pas de voiture, les tuks-tuks rythment le village, la morue sèche au soleil, les femmes se pressent au lavoir et en soirée les pélicans suivent le balais des bateauX de pêcheurs. C’est l’endroit idéal pour s’offrir du poisson par cher, voire de la langouste 😉 Piscines naturelles, plages lointaines, château espagnol, canoë sur le Rio Dulce… les possibilités sont nombreuses si tu as peur de t’ennuyer. Ce sera ambiance plage, cocotiers et baignade pour moi juste avant de partir 😉
Si les plages ne sont pas aussi belles que celles des Caraïbes (sable noir oblige), il faut aussi s’éloigner de Livingston pour en profiter pleinement… car au Guatemala le plastique arrive en masse sur les plages 🙁
Bon plan :
- les logements pas chers sont rares : si tu arrives à t’organiser en avance, essaye de réserver au plus tôt.
Alors, envie de partir découvrir le merveilleuX pays qu’est le Guatemala ? Si tu as d’autres questions, n’hésite pas à me contacter 🙂
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